Ce 23 mars 2023 avait lieu au monument dédié, une commémoration organisée par la municipalité de Perpignan en hommage au colonel Arnaud Beltrame, avec les autorités civiles et militaires, ainsi que madame la directrice de cabinet du Préfet, accompagnés des drapeaux des anciens combattants et ceux du Souvenir Français, dont celui du comité de Bompas porté par le Président Jean Claude Mienville et celui du comité de Claira.
Le Colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, fut un homme de devoir, humaniste, droit, lucide, brave et déterminé ; un gendarme d’élite, qui prit la place de l’otage du terroriste lors de l’attentat de Trèbes le 23 mars 2018. L’exemplarité d’un homme de valeurs, un idéal au service de la France.
Rappel des faits :
Alors qu’il se trouve confronté à une prise d’otages dans le Super U de Trèbes – un terroriste islamiste venait d’abattre deux personnes – Arnaud Beltrame prend la place des otages au terme de négociations avec l’auteur des faits. Il est 11h28 lorsque Arnaud Beltrame entre dans la salle des coffres du supermarché où le terroriste s’est replié. Il se substitue au dernier otage retenu, Julie, une caissière du magasin, âgée de 40 ans. Son face-à-face avec le terroriste durera près de trois heures.
Puis, peu avant 14h30, le gendarme livre probablement un corps à corps avec le terroriste pour tenter de le désarmer tout en criant « assaut ! assaut !» pour prévenir les forces d’intervention. Le terroriste ouvre alors le feu à plusieurs reprises sur l’officier avant de le poignarder. Le ministre de l’Intérieur indiquera qu’Arnaud Beltrame « avait laissé son téléphone ouvert sur la table (…) et c’est lorsque nous avons entendu les coups de feu que le GIGN est intervenu», et a abattu l’auteur de l’attaque, qui se réclamait du groupe djihadiste État islamique. Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame est découvert dans un état très grave, touché par trois ou quatre balles non létales, à l’avant-bras, à la main et au pied. Des impacts de 9mm qui laissent à penser que le fanatique a tiré avec le pistolet de service du gendarme. Ce dernier est transporté à l’hôpital de Carcassonne où il succombe à ses blessures dans la nuit du 23 au 24 mars 2018.
Arnaud Beltrame avait démontré par son parcours exceptionnel que cette grandeur coulait dans ses veines. Ce fut le destin brisé d’un héros qui est allé jusqu’au sacrifice suprême : accepter de mourir pour que vivent des innocents ; tel est le cœur de l’engagement du soldat.
Pour notre devoir de mémoire, on ne l’oubliera jamais et comme l’écrivait Maurice Genevoix :
« Il n’y a pas de mort. Je peux fermer les yeux, j’aurai mon paradis dans les cœurs qui se souviendront. »