La cérémonie de l’appel du 18 juin à Perpignan a fait cette année l’objet d’une attention particulière des médias locaux.
Nombre de caméras et micros traquaient les élus présents pour recueillir leurs réactions face au climat délétère des élections à venir. L’appel du général de Gaulle du 18 juin 1940 pouvant être interprété par tous à l’aune de ces élections.
Étaient présents, monsieur le Préfet qui fut accueilli par, madame Agnès Langevine, représentante du Conseil Régional, Madame Hermeline Malherbe, Présidente du Conseil Départemental, et monsieur Charles Pons, premier adjoint, représentant monsieur Louis Aliot, maire de Perpignan, le lieutenant-colonel Fabrice Chapuy, Délégué Militaire Départemental, monsieur Renaud Schouver, Directeur de l’ONaCVG 66 et monsieur Jean Jacques Gondal, Président du Comité d’Entente.
Les directeurs des services départementaux s’alignaient au deuxième rang protocolaire.
En dehors de la surreprésentation journalistique, la cérémonie a été marquée par l’absence des représentants des associations U.N.A.D., F.-F.N.D.I.R., C.V.R. et A.N.A.C.R, pour déposer leur gerbe. C’est le lieutenant-colonel Chapuy, délégué militaire départemental, qui prit l’initiative de la déposer.
La croix du combattant fut remise à un grand ancien, monsieur René Suk, par le délégué militaire départemental.
La lecture annuelle du message de la Fondation de la France Libre fut faite par monsieur le colonel Gervais ancien Délégué de la Fondation de la France Libre, et la lecture de l’Appel du 18 juin 1940 (cf. infra) par son successeur.
Le message de madame Patricia Miralles, Ministre déléguée auprès du Ministre des Armées, fut lu par monsieur le Préfet.
Le Souvenir Français était fortement représenté à la cérémonie départementale. La délégation était conduite par le général (2S) Gilles Glin délégué général des Pyrénées Orientales et président du comité de Perpignan.
Elle comprenait pour le comité de Perpignan, les vice-présidents, Edouard Gebhart, David Tranchecoste, Pierre Parrat, trésorier, et Norbert Zablith, en charge du patrimoine mémoriel.
Des comités de la DG66 étaient aussi présents, avec entre autres, monsieur Jacques Bonafos, vice-président du comité de Claira, monsieur Alain Romero, président du comité de Pia, et monsieur Joël Salaun, président du comité de Saleilles, avec leurs porte-drapeaux
La section Pierre Bayle des jeunes porte-drapeaux était représentée par Mathieu Gomez et Enzo Salaun.
Discours prononcé à la radio de Londres le 18 juin 1940
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »
Charles de Gaulle