Vichy, dans notre mémoire collective, ce nom rappelle la défaite de 1940, l’armistice honteux signé à Rethondes, les heures sombres de l’État français, le nom du maréchal Pétain, et celui des ministres de son gouvernement de collaborateurs qui l’entouraient, les vils agissements de la milice française au service de la Gestapo, les arrestations arbitraires, la torture, bref l’inavouable pour les représentants de l’État français, comme cette poignée de main entre Adolphe Hitler et le Maréchal : le vainqueur de Verdun, venait de chuter de son piédestal de gloire, et avec lui l’honneur de la France…
Cela pourrait paraître paradoxal, d’écrire que les “chemins de la liberté commencent à Vichy”, mais cette brève analyse sur la vie à Vichy de 1940 à 1944, n’est qu’une vision tronquée, une image d’Épinal, face à la réalité.
Certains hauts fonctionnaires et hommes politiques, avaient suivi le Maréchal Pétain, car, en 1940, son image tutélaire, pouvait représenter un vrai recours face à la situation désastreuse où se trouvait le pays ; à 84ans, l’homme providentiel qu’il incarna au début de sa prise de fonction, pouvait laisser entrevoir l’élaboration d’un plan, d’un sursaut salvateur, pour mettre sur pied une contre-offensive. Hélas, rien de tout cela ne vit le jour, tout au contraire, le stratège de Verdun entra en collaboration !…
Dès lors, une partie non négligeable des hommes et femmes de son entourage, sans que cela apparaisse réellement, car il y aurait eu un danger certain pour eux, entrèrent en résistance : Jacques de Lazerme fut de ceux-là…
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